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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 19:41
Le radeau de la Méduse
 
16 novembre
 
 
Des gros prédateurs aux plus petits
 
Les très gros requins
 
Le feuilleton EADS se poursuit avec une nouvelle alerte sur les résultats et l’annonce d’un nouveau plan de licenciement.
 
Nous avons appris cette semaine que le Medef a organisé un prélèvement sur les cotisations des entreprises. Ce racket est à l’origine d’une caisse noire de 600 millions d’euros. Elle a servi à rémunérer son dirigeant bénévole à hauteur de 240 000 euros. Ses autres collaborateurs ont perçu une prime de 10 000 euros ce qui est très peu. Un tel écart entre rémunérations montre l’avantage d’être syndiqué : les gros à l’UIMM et les petits dans un syndicats de salariés plus apte à rétablir l’équité.
Dans le cadre de la médecine du travail des responsables Medef départementaux, par ailleurs gestionnaires d’HLM perçoivent mensuellement une rémunération de 10 000 euros par mois (par un habile cumul de plusieurs fauteuils. La médecine du travail rassemble plus de 15 000 personnes (les soutiers) pour le plus grand bénéfice de ses dirigeants.
La présidente du Medef a déclaré être horrifiée par ces pratiques !
 
Les gagne-petit
 
Quatre ans requis contre un agent d'assurances accusé d'escroquerie  PARIS, 24 oct 2007 (AFP) –
 
Quatre ans d'emprisonnement ont été requis par le parquet de Paris contre Jean-Pierre D, un agent d'assurances poursuivi pour abus de confiance et soupçonné d'avoir escroqué plusieurs millions d'euros à plus d'une centaine de particuliers, dont sa famille.
La 13e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a mis son jugement
en délibéré au 23 janvier. Aujourd'hui âgé de 67 ans et retraité, M. D, a exercé jusqu'en l'an 2000 le métier d'agent d'assurances chez AXA. Parallèlement à ses activités professionnelles et même après son départ à la retraite, de
1990 à 2003, il a proposé à plus d'une centaine de personnes des placements financiers présentant des taux d'intérêts très intéressants, via une société qu'il avait lui-même fondée. Si cette société était totalement indépendante d'AXA,
c'est fort de son expérience pour cet assureur ayant pignon sur rue que M. D a démarché ses clients, la plupart retraités. Pendant plusieurs années ces particuliers, qui espéraient faire fructifier l'argent de leur retraite, ont perçu des
intérêts. Mais quand, à partir de 2002, certains d'entre eux ont réclamé la restitution de leurs fonds, ou du moins des justificatifs des placements, ils se sont rendus compte de la supercherie: les placements n'étaient en fait que pure invention et servaient, entre autres, à alimenter le luxueux train de vie de leur conseiller financier. De cette championne de golf qui avait confié à M. D l'argent de ses trophées, à ce retraité qui a vu dilapider en deux ans ses 42 ans d'épargne, en passant par ce patron pêcheur qui a vu disparaître l'argent du bateau sur lequel il avait passé sa vie, le préjudice est aujourd'hui chiffré entre 7 et 15 millions d'euros. Refusant "d'employer des termes à l'emporte-pièce tel le vautour ou le prédateur", le procureur Jean-Paul Mazon a déclaré qu'il lui "suffisait de constater qu'il a commis de graves malversations". M. D est "bonhomme et jovial", a reconnu M. Mazon, mais cela est "le propre de l'escroc", a-t-il immédiatement continué, avant de requérir, inflexible, une peine de 4 ans d'emprisonnement assortie d'un mandat de dépôt à l'audience. L'avocat de M. D, Me Saumon, a rappelé que son client, malade, "en rupture avec sa famille" et en grande difficulté financière, était déjà en train de purger sa peine. "Les années qui s'annoncent sont des années noires, mais je ne pense pas que ça doive passer par une détention"*, a-t-il conclu, rappelant que son client avait déjà purgé 7 mois de détention provisoire. Interrogé une dernière fois par le tribunal, M. D a "sollicité le pardon" des victimes.
 
* L’escroquerie de  plus de 100 personnes et de sa propre famille sont des circonstances à mes yeux aggravantes ! La détention longue s’impose beaucoup plus que pour un délinquant banlieusard voleur à l’étalage pour nourrir sa famille. La loi sur la récidive oublie les cumulards de délits qui additionnent simultanément de nombreuses victimes. Le nombre de personnes lésées et le montant des sommes en jeu doit être considéré comme une circonstance atténuante ou aggravante selon le cas. C’est bien ce que le procureur de la République a compris.
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