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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 17:04

La Pépinière

Septembre 2010

 

Bonjour,

 

Pour tous ceux qui pensent investir dans le long terme, la situation actuelle des économies, donne des bourses atones, sans orientation bien définie. Et donc un sentiment de fragilité, de doute sur l’intérêt de l’investissement direct en actions.

Comment se fait-il que les perspectives de bénéfices des entreprises soient si mal récompensées au plan des cours ? Les bénéfices des sociétés du CAC40 ont progressé fortement pour atteindre les 80 milliards d’euros en 2010, pas loin du record enregistré en 2007. Ce rattrapage devrait être réalisé en 2011.

 

En dépit de ces progressions l’indice stagne en retrait de 5% sur l’année précédente, très loin des 5700 de l’année 2000. C’est que la bourse anticipe et que sa vision des choses est beaucoup plus réaliste vis-à-vis de la croissance future.

 

A propos de Bâle 3

Le retour à une régulation économique spécifique aux banques me parait inquiétant. D’autant plus qu’après avoir déplacé le calcul de la juste valeur des actifs des banques, les décisions prises par Bâle 3, relèvent nettement l’obligation d’augmenter les actifs. A l’échéance de 2015, les banques doivent avoir doublé le Core Tier 1 qui passe de 2% à 4,5%. , le Tier 1 passe lui de 4 à 6%. D’ici à 2019, un coussin de sécurité est créé à 2,5%, avec l’obligation de suspendre le paiement des dividendes. Enfin un autre coussin contra-cyclique sera instauré au plan national par chaque pays, d’un montant à définir, sans doute 1,5 à 2,5%.

Ces décisions montrent que des craintes subsistent quant aux bilans des banques et à certains risques encore cachés. La semaine dernière les analystes américains avaient réagi aux tests de solidité des banques en soulevant le problème des dettes des Etats. Or ces dettes qui sont théoriquement sans risque doivent intégrer la défaillance complète de l’Islande et partielle de la Grèce.

En dépit de l’assurance donnée selon laquelle les banques françaises seraient épargnées, il faut souligner qu’elles ont du toutes se recapitaliser, certaines à deux reprises. Le risque existe maintenant pour certaines de diluer une nouvelle fois leur capital et donc leur bénéfice par action.

La crise économique n’en finit plus de montrer l’importance de la bulle spéculative qui doit être absorbée par les banques et par les assurances (concernées aussi par une autre directive dite de solvabilité).

 

Même si le retour aux bénéfices est important en 2010, il ne doit pas effacer les appels aux actionnaires réalisés par nombre d’entreprises. Lafarge, Axa, Saint Gobain et combien d’autres sociétés ont été contraints à des augmentations de capital importantes. Les distributions de bénéfices à venir concerneront en conséquence beaucoup plus de titres, réduisant le bénéfice par titre.

 

Fiscalité, niches, diminution des déficits des Etats

Nous avons appris par un rapport de la Cour des comptes que les niches « sociales » ont encore progressé par inertie entre 2007 et 2009. Passées de 63 milliards à 73 milliards, elles ont été dopées par un solde de création supérieur à celui des suppressions qui représente un milliard d’euros. Comme les niches fiscales sont évaluées à 70 milliards, la fraude fiscale à 50 milliards, notre fiscalité apparait véritablement à bout. La suppression de toutes les niches diminuerait la progressivité de la fiscalité. On en est loin, avec un ridicule rabotage, inférieur à 1 milliard d’euros. C’est la force des lobbies d’intervenir pour empêcher toute réforme !!

 

C’est ainsi, qu’un gouvernement élu pour Réformer, se laisse petit à petit circonvenir pour recourir à une fiscalité indirecte censée passer inaperçue.

Les actionnaires devront donc payer plus sur leurs plus-values : 31,1%, taxées dès le premier euro, sur leurs revenus de dividendes déjà obérés par l’impôt sur les sociétés. Que les contribuables paieront une TVA de 19,6% sur les programmes de télévision, après avoir été taxés de 0,9% sur le chiffre d’affaires des opérateurs, pour financer la disparition de la publicité sur les chaînes publiques. Que les complémentaires de santé ont absorbé des taxes de solidarité sur la CMU, sur la dépendance, puis financé le vaccin contre la grippe A, et qu’elles devront payer désormais 3,5% de taxes. En 2011, leurs tarifs devraient en conséquence augmenter de 8 à 11%, une manière de diminuer l’affiliation. Que les complémentaires de retraite recevront moins d’argent, puisque la fiscalité des employeurs en faveur des plan de retraite passera de 4 à 6%.

 

La diminution du déficit budgétaire n’est pas facile à réaliser car la consommation peut fléchir, et donc diminuer les recettes fiscales. Même les tenants de l’orthodoxie disent que l’on  marche sur des œufs…

Un autre rapport de la Cour des Comptes vient de rappeler que les aides apportées pendant la crise économiques ont été mal orientées. Elles ont créé peu de croissance pour 8% de déficit et pas d’emploi.

 

La bourse

A connu ces derniers mois un marché sans grands volumes. Elle ne sait quelle tendance prendre. Le retour à l’indice 4000 serait un petit miracle puisque l’année se terminerait avec une évolution parfaitement étale. Or les perspectives de bénéfices pour les sociétés sont en progression de 24% pour l’année 2011. Il doit y avoir une erreur quelque part.

 

Nous saurons donc prochainement si l’année 2010 méritait d’être vécue ou non, au fil des informations économiques données sur les résultats du 3ème trimestre.

 

Arbitrage. Les actions SES Global sont vendues au profit de l’achat des Pages Jaunes. La transaction sera réalisée au premier cours de lundi prochain. Les dépenses de publicité doivent fortement augmenter en 2010 et 2011 pour aider à la consommation des ménages.

 

 

           

Valeur

Cours

PE 10

Cours

Plus value

Objectif

 

d'achat

 

actuel

 

cours

           

Affine

17,3

9

17,01

-1,7%

24

Axa

16,45

7

12,79

-22,2%

20

Compagnie des Alpes

21,65

10

20

-7,6%

26

France Télécom

15,7

9

16,21

3,2%

23

GDF-Suez

28,92

12

25,8

-10,8%

32

Maurel

12,1

14

10,03

-17,1%

15

Médica

15,6

13

14,2

-9,0%

18

SES Global

12,9

13

17,86

38,4%

21

Vivendi

17,47

9

19,8

13,3%

24

Rallye

19,8

6

26,69

34,8%

32

Sanofi

45,35

8

50,13

10,5%

60

Neopost

54,85

12

55,38

1,0%

65

Progression moyenne

   

2,7%

 
           

L'achat est déconseillé lorsque le cours est proche de l'objectif

 
           
 

Sorties

2010

Achat

Vente

Différence

   

Total

39,87

44,6

12%

   

Pages Jaunes

7,46

8,8

18%

   

Progression

   

15%

   

2009

Achat

Vente

Différence

   

CNP

65

75

15,40%

   

Progression

   

15,40%

   

2008

Achat

Vente

Différence

   

Technip

52

45

-13,50%

   

Maroc Télécom

11,8

17,3

46,60%

   

Affine

15,5

30,1

94,20%

   

Progression

   

42,40%

   

2007

Achat

Vente

Différence

   

Sanofi

70,5

71

0,70%

   

ABN Amro

22

27

22,70%

   

Affine

15,5

47,2

204,50%

   

Christian Dior

47,5

92

93,70%

   

Saint Gobain

47,2

82,4

74,60%

   

Nexity

44,5

62,5

40,40%

   

Groupe Open

13,9

11,1

-20,10%

   

ING

31,5

25,6

-18,70%

   

Dexia

20,5

17,5

-14,60%

   

Progression

   

47,90%

   
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