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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 21:23

La bourse expliquée

 

Le Consensus

 

C’est l’appréciation portée par les spécialistes du marché des actions sur le devenir d’un secteur ou d’une valeur. Le consensus est donné sur Boursorama par valeur sur la base des estimations des bénéfices passés, actuels et futurs. Ce consensus montre que les analystes sont plus sérieux ou moins ambitieux que le public car le public donne toujours des objectifs plus élevés que ceux des analystes.

 

Un consensus toutefois peut varier du jour au lendemain pour une valeur. Ainsi le JDF et Investir conseillent tous deux Safran à l’achat à 21 euros (un PER de 18) et conseillent la vente de FTE entre 16 et 17 euros. Plusieurs mois après ces diagnostics s’avèrent faux et inversés : Safran est à 18 et FTE à 21. Toutefois si vous êtes clients d’Oddo vous êtes parfaitement informés des variations qui proviennent de leurs analyses et qui sont repris par la presse financière quelques semaines plus tard.

 

Dans l’analyse sectorielle les analystes ont aussi commis d’importantes erreurs sur la pharmacie car ils ont sous-estimé le coût des pertes de brevet et les difficultés rencontrées pour l’agrément de leurs médicaments. Il peut s’y ajouter le refus de remboursement d’un médicament par la sécurité sociale ce qui est arrivé à l’Acomplia de Sanofi en Allemagne. Ajoutons y des procès pour duplication non autorisée et la boucle est bouclée !

 

Le consensus pour un secteur économique varie avec le temps. Un secteur va s’apprécier considérablement : hier les nouvelles technologies, étaient surpayées avec des PER supérieurs à 30, aujourd’hui c’est l’immobilier qui a la cote de faveur.

 

 

Le Price earning

 

C’est le ratio qui permet de comparer les actions dans le même secteur et de repérer les futures vedettes. Il résulte de la division du cours coté par le bénéfice annuel. Il indique la durée de récupération de son capital : à 10 il faut dix ans, à 30 il faut trente ans. Le meilleur niveau pour investir est compris entre 8 et 11. Ceux qui acceptent de payer très cher certaines valeurs : L’Oréal, Essilor, Air Liquide, ne sont toutefois pas des fous. Ils ont choisi des valeurs de croissance qui leur assurent une certaine tranquillité. La cherté est donc une garantie aux yeux de certains qui arbitrent un risque moindre en payant le prix de cette assurance. Le seul problème c’est que même de belles valeurs peuvent voir leur statut contesté et chahuté: Vivendi, Suez, Carrefour ont connu sommets et atterrissages sans douceur.

 

Après quatre années de hausse il devient difficile d’acheter des actions à bas prix. Les valeurs moyennes notamment affichent des PER supérieurs à bien des valeurs de premier plan qui ont prouvé leur résistance sur la durée. Le tableau des valeurs du SRD qui figure en annexe prouve que les valeurs ayant le plus faible PER sont celles qui ont le plus progressé sur un, deux ou trois mois. Les valeurs qui ont les PER les plus élevés sont les valeurs qui ont le moins progressé à l’exception de Klépierre dont l’évolution reste un mystère avec une capitalisation de 80% supérieure à la valeur de son actif immobilier. Même une progression de l’ANR au 31 décembre montrera la  surévaluation de Klépierre. Toutefois toutes les valeurs immobilières surcotent : Affine qui était la seule à sous-coter, surcote désormais (voir le tableau des surcotes).

 

 

Quand faut il vendre ?

 

Beaucoup d’actionnaires vendent après une progression modérée ou forte du cours. Mais un tel comportement s’avère souvent catastrophique. Ils ne suivent plus la progression du cours et deviennent de piètres partenaires des sociétés dont ils sont actionnaires. Nombre de titres voient leur cours tripler sur trois années et en sortir trop tôt revient à couper ses gains. Kaufman, Labeyrie, Dior, Suez, Affine ont triplé. Il faut suivre le parallélisme entre la progression du cours et la progression du bénéfice, mais si l’on est entré dans une société avec un PER bas, la progression manifeste un rattrapage par rapport aux sociétés similaires ou une meilleure appréciation d’un secteur. En revanche, si vous constatez que Kaufman acquise à 14 euros est parvenue à 45 euros, rien ne vous empêche d’arbitrer cette valeur contre l’achat de Nexity, si Nexity est moins chère et/ou (rapporte+) ; l’ensemble du secteur bancaire ou des assurances se prêtent bien à ces arbitrages qui permettent d’anticiper les concentrations éventuelles.

 

 

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