La bourse en Novembre

Petit à petit un important dispositif se met en place pour favoriser l’investissement des PME. Il s’agit soit de créer des enveloppes spécialisées soit d’instaurer dans le cadre de l’assurance vie, une obligation de l’action. Rappelons que l’assurance-vie est pour le moment intégralement investie dans des obligations pour 1400 milliards d’euros. Le salon actionnariat qui se tient à Paris en ce moment donne une grande place cette année aux PME. Il faut dire que leur indice a beaucoup plus progressé que celui du CAC40.

Cinq ans après la crise économique qui a balayé les marchés financiers mondiaux et après l'augmentation brutale de l'imposition et la montée du chômage sur l'économie française, l'étude internationale Global Investor Pulse de BlackRock, qui prend le pouls des investisseurs, révèle que les Français épargnent davantage, en proportion de leur revenu disponible, que tous les autres Européens interrogés dans le cadre de l'étude. En effet, un cinquième de leur revenu mensuel (19 %) est consacré à l'épargne, contre 16 % au Royaume-Uni et seulement 11 % en Belgique ou aux Pays-Bas.

Investissement :  un gouffre entre réalité et ressenti

Pour ce mois et en dépit de nombreuses polémiques sur la fiscalité, je donne la parole à Monsieur Xavier Niel, PDG de la société Iliad. Les entrepreneurs et les investisseurs ne tiennent pas suffisamment compte de la nouvelle fiscalité mise en place par la loi de finances pour 2013. La mise en œuvre d’une fiscalité progressive s’avère être favorable à l’investissement au-delà d’une durée de détention de deux ans. L’abattement sur plus-value passe à 50%. La création de poches d’investissement en faveur des ETI ou des PME, l’augmentation du plafond des PEA ajoutent à l’intérêt de posséder ces formules.  Les entrepreneurs bénéficient d’avantages exclusifs : abattement à la base de 500 000 euros, déduction possible de la plus-value jusqu’à 85% lors de la cession.

Il n’y a rien à reprocher à ces mesures qui inciteront à l’investissement en actions permettant d’aider à l’investissement dans le temps.

L'environnement fiscal réel en France "favorable" à la création d'entreprise (Niel):

Le fondateur d'Iliad (Free), Xavier Niel,  affirme que la perception de la fiscalité française par les apprentis entrepreneurs paraissait "délirante", alors que l'environnement fiscal réel en France est "favorable" à la création d'entreprise.

La "perception de la fiscalité (française) parait délirante. Ce n'est pas l'image que vous en avez, mais l'environnement fiscal réel est favorable à la création d'entreprise", a déclaré l'entrepreneur invité à expliquer "Comment créer et développer sa startup", dans les locaux de l'Institut de Sciences politiques, dans le cadre des portes ouvertes des startups parisiennes.

"Depuis le 1er janvier de cette année, la fiscalité des plus values est de 23%, elle est inférieure à celle de l'économie américaine", a-t-il souligné. "Si vous léguez une entreprise, la fiscalité est de 6% à 7%. Il y a peu de pays où la fiscalité soit si faible pour la cession d'une entreprise à ses enfants", a-t-il ajouté, notant toutefois qu'il n'était pas favorable au legs d'entreprise.

"On est dans un pays fantastique, un mélange entre la folie latine et la rigueur anglo-saxonne. Ce n'est pas la peine de prendre l'avion. On peut faire quelques chose en entreprenant, ici, à Paris", s'est-il encore exclamé. Pour M. Niel, 10ème fortune de France, l'"entrepreneuriat c'est la vraie chance de faire marcher l'ascenseur social en France", a-t-il assuré.

Guy Muller