La bourse en mai
mai 2010
L’évolution de la bourse
Mes propos du mois de mars étaient prophétiques à la lumière de l’évolution du marché ce dernier mois. En une semaine, la baisse du CAC40 a atteint les – 12%. En mars mes propos étaient les suivants :
« Le marché a subi les conséquences de la crise Grecque qui montre l’absence de solidarité entre les états membres de l’euro. Cette situation est très grave car les montants en jeu étaient faibles. Que se passera-t-il lorsqu’un état plus grand sera mis en joue par une spéculation débridée ?
La bourse doit donc prendre en compte l’existence d’un nouveau risque qui est une véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus des marchés. Les divers plans de relance économique montrent leurs limites avec une expansion économique très faible. Ni l’année 2010, ni l’année 2011 ne verront les bénéfices des sociétés rattraper le niveau antérieur à la crise. Or dès que les états diminueront leur déficit, la croissance faiblira à nouveau. Dès maintenant, il faudrait s’interroger sur les importantes erreurs commises en dotant certains secteurs de moyens inadaptés à créer une croissance véritable. Les banques ont profité d’un crédit à 1% pour racheter les actions au plus bas. L’automobile n’a pas modifié encore sa structure de production qui apparaît obsolète. Le bâtiment est le grand perdant de cette période si l’on prend en compte l’importance des besoins et son impact sur l’emploi.
Très vite il va falloir revenir dans les clous ce qui plombera une croissance déjà très faible».
L’euroland : une construction défaillante
L’Europe n’est toujours qu’une confédération d’états. Sa seule unité repose sur une monnaie commune pour les seuls membres qui l’ont acceptée. En dépit de l’existence d’une institution monétaire avec un Président à sa tête, l’Europe a fait illusion. Elle ne peut que réguler les taux d’intérêts. En matière d’émission et de respect d’un volume de monnaie, elle est sans moyens. Ce sont les états qui ont le pouvoir d’émettre dans la monnaie commune en fonction de leur politique interne. En conséquence une entraide entre états suppose que la dette d’un membre doit être financée par les autres, ce qui aggrave leur propre situation. Il en résulte un risque à terme sur le niveau des taux d’intérêts auquel les particuliers seront invités à couvrir des dettes croissantes. Or l’évolution en hausse des taux d’intérêt menace l’ensemble du système : actions, obligations et immobilier.
Les états qui sont en difficulté ponctionnent des moyens aux entreprises et le rétablissement des équilibres budgétaires ponctionnera les consommateurs et donc les entreprises. On peut aussi se demander si les aides précédemment apportées lors de la crise ont été réellement efficaces car leur impact au plan économique se révèle faible. Plus de 8% de déficit pour 1,5% de croissance cela provoque une interrogation sur l’efficacité économiques des aides accordées.
La Pépinière
Dans la folle période actuelle les actions du portefeuille restent solides au niveau du rendement. Plusieurs ont détaché des coupons : Axa pour 0,55, GDF pour 0,67, Vivendi pour 1,40. Les prix d’achat sont diminués du montant des dividendes pour faire apparaître l’évolution réelle du portefeuille.
Des ventes ont pu être réalisées sur Total et Pages Jaunes. La vente sur Vivendi n’a pu être conclue. Les achats d’Affine, Compagnie des Alpes, Maurel et Médica ont été effectués. Le portefeuille publié ce jour intègre tous ces mouvements. Dans le marché tel qu’il se présente, seul l’or défend ses positions, contre les monnaies. Alors que les analystes visaient un objectif de 4400, nous avons dévissé vers les 3300 qui deviennent une zone de soutien. Mais il faudra que les politiques prouvent leur soutien à l’euro après plusieurs mois de tergiversations inutiles.
Coté sociétés il n’y a pas eu d’annonces importantes et les chiffres d’affaires du premier trimestre sont tous en hausse. Le secteur de l’énergie a bénéficié de l’augmentation du prix du pétrole et du prix du gaz. Sur un an le baril a progressé de 45 dollars à 75 dollars. La Chine pèse de plus en plus sur l’évolution du cours des matières premières avec une expansion de l’ordre de 10% !!
Guy Muller
Valeur | Cours | PE 10 | Cours | Plus value | Objectif |
| d'achat |
| actuel |
| cours |
Affine | 18,2 | 9 | 17,1 | -6% | 24 |
Axa | 16,45 | 7 | 12,0 | -27% | 21 |
Compagnie des Alpes | 25,5 | 9 | 23,3 | -9% | 31 |
France Télécom | 17,1 | 9 | 15,14 | -11% | 24 |
GDF-Suez | 28,92 | 12 | 24,09 | -17% | 35 |
Maurel | 12,4 | 14 | 10,6 | -15% | 18 |
Médica | 15,6 | 13 | 14,2 | -9% | 18 |
SES Global | 13,5 | 13 | 16,14 | 20% | 21 |
Vivendi | 17,47 | 9 | 16,82 | -4% | 24 |
Rallye | 21,6 | 6 | 24,6 | 14% | 29 |
Sanofi | 47,75 | 8 | 48,5 | 2% | 65 |
Neopost | 57 | 12 | 56,3 | -1% | 66 |
Progression moyenne | -5,3% |
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L'achat est déconseillé lorsque le cours est proche de l'objectif |
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Sorties | |||||
2010 | |||||
Total | 39,87 | 44,6 | 12% | ||
Pages Jaunes | 7,46 | 8,8 | 18% | ||
Progression | 15% | ||||
2009 | Achat | Vente | Différence | ||
CNP | 65 | 75 | 15,4% | ||
Progression | 15,4% | ||||
2008 | |||||
Technip | 52 | 45 | -13,5% | ||
Maroc Télécom | 11,8 | 17,3 | 46,6% | ||
Affine | 15,5 | 30,1 | 94,2% | ||
Progression | 42,4% | ||||
2007 | |||||
Sanofi | 70,5 | 71 | 0,7% | ||
ABN Amro | 22 | 27 | 22,7% | ||
Affine | 15,5 | 47,2 | 204,5% | ||
Christian Dior | 47,5 | 92 | 93,7% | ||
Saint Gobain | 47,2 | 82,4 | 74,6% | ||
Nexity | 44,5 | 62,5 | 40,4% | ||
Groupe Open | 13,9 | 11,1 | -20,1% | ||
ING | 31,5 | 25,6 | -18,7% | ||
Dexia | 20,5 | 17,5 | -14,6% | ||
Progression | 47,9% |