Petit à petit les doutes sur l’évolution économique s’effacent. La confiance des dirigeants de PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) s'est fortement améliorée pendant l'été en France et ils sont plus nombreux à anticiper une hausse de leur chiffre d'affaires dans les six mois, selon l'Observatoire OpinionWay-Banque Palatine-Challenges. La confiance des dirigeants dans les perspectives de leur entreprise pour les six prochains mois atteint 80%, soit sept points de plus que dans la précédente enquête réalisée en juin et un plus haut depuis avril 2012. Ce rebond intervient malgré la détérioration de l'environnement international, avec le ralentissement en cours dans les pays émergents, qui se traduit par une chute (-20 points à 60%) de leur confiance dans l'économie mondiale. Dans le même temps, leur niveau de confiance dans l'économie française poursuit son rebond entamé en début d'année, progressant de deux points, à 41%, pour se situer à un plus haut de trois ans.
Le crédit d'impôt compétitivité emploi instauré en 2013 a été la bouée de sauvetage de nombreuses entreprises françaises, petites et moyennes, grâce à son mécanisme de préfinancement, note le comité de suivi du CICE dans un rapport publié mardi. Principale pourvoyeuse de ce préfinancement, la Banque publique d'investissement (BPI) a cependant resserré en 2015 les conditions d'octroi de ces crédits, face au risque de défaut des sociétés bénéficiaires, souvent en difficulté.
Le CICE, conçu comme un moyen d'améliorer la compétitivité des entreprises, représente un pourcentage de la masse salariale située en dessous de 2,5 fois le smic (6% depuis 2014) et fonctionne désormais à plein régime. Selon le rapport, cette créance fiscale atteindra 18,2 milliards d'euros en 2015 au titre des salaires versés en 2014 (14,2 milliards au 31 juillet), après 11,2 milliards pour 2013. Le préfinancement permet aux entreprises qui le veulent, de bénéficier concrètement du CICE dès l'année de versement des salaires, sans attendre l'année suivante. En 2015, dix nouveaux milliards d’euros supplémentaires seront encore consacrés aux entreprises, en attendant une baisse de l’impôt sur les sociétés.
Aux nouveaux venus en bourse
Avec nos portefeuilles, nous cherchons une gestion sans à coups et sans trop d’arbitrages. Or la connaissance des nombreux débats politiques et économiques vous incite à suivre les courants du moment. La bourse exige du sang froid, tant les retournements de situation sont imprévisibles : taux de change, impact réel des mesures prises, erreurs dans le choix des investissements, poids des lobbys. Sans entrer dans trop de détails, personne n’a acheté au plus bas, près des 4 300. Mais en octobre, le courant acheteur a été tel que la hausse des cours a atteint les 10%. Le caractère moutonnier des investisseurs n’est plus à prouver.
Aussi la constitution d’un portefeuille exige de tenir compte exclusivement des résultats communiqués par les sociétés. Le particulier doit avoir une seule vision, celle du concret, en se moquant des errements des commentateurs. Souvenons-nous des affirmations récentes sur les cours du baril, sur le coût du nucléaire, sur les économies d’énergie dans l’automobile… Même des responsables d’entreprises se trompent et doivent réorienter leurs investissements pour couper leurs pertes.
En choisissant des sociétés innovantes avec des price earnings (PER) faibles, nous évitons d’être trop près du guidon, en suivant les évolutions boursières avec la plus grande sérénité.
De superbes résultats
Les bénéfices semestriels ont acté de très belles performances hors le secteur énergétique. High Co, Groupe Crit, Groupe Open, Pierre et Vacances, Keyyo, Ymagis, BNP, Renault, Ausy, Assystem, Sopra, ont affiché des bénéfices très supérieurs à la progression des chiffres d’affaires. Ce sont les marges qui ont été restaurées sans aucun impact sur l’emploi. Cette tendance n’est pas terminée car les prévisions de bénéfices pour le deuxième semestre sont encore meilleures. Nous en avons eu la preuve ce jour avec Renault et BNP qui avec une progression des C.A. de 11,2 et 14% voient leur bénéfice en hausse de 25%. Nos déceptions portent sur Schneider (impact de la Chine) et surtout sur Néopost. Cette valeur a un problème d’information et de considération vis-à-vis de ses actionnaires qui ont vu leur dividende coupé de 3,90 à 1,70 euros. En conséquence, les OPCVM de rendement ont soldé leur position en vendant tous leurs titres Néopost.
Notre portefeuille conserve toutefois son avance par rapport au CAC40 (+ 14.6) avec un score de 21,3% sur l’année.
Valeurs |
Cours |
PE 16 |
Cours |
Plus |
Objectif |
|
d'achat |
|
actuel |
value |
cours |
|
|
||||
Affine |
14,12 |
11 |
16,8 |
19,0% |
19 |
Ausy |
31,4 |
8,1 |
38,1 |
21,3% |
42 |
BNP |
52,94 |
8,5 |
55,3 |
4,5% |
64 |
High Co |
4,4 |
9,4 |
6,56 |
49,1% |
7,5 |
Néopost |
41,6 |
6,4 |
23,6 |
-43,3% |
48 |
Pierre et Vacances |
22,12 |
15,1 |
25 |
13,0% |
35 |
Renault |
55,7 |
7,4 |
85,7 |
53,9% |
115 |
Altamir |
10,6 |
9 |
10,3 |
-2,8% |
13 |
Sopra |
77 |
13,6 |
103,5 |
34,4% |
110 |
Schneider |
61,1 |
13,3 |
55,1 |
-9,8% |
75 |
Keyyo |
7,12 |
8,2 |
8,05 |
13,1% |
11 |
Ymagis |
8 |
8,7 |
9,1 |
13,8% |
12 |
Progression moyenne |
13,8% |
|
|||
Plus-value sur titres vendus |
7,5% |
|
|||
Plus-value totale |
21,34% |
|
|||
Ventes 2015 |
|||||
Scor |
23,8 |
32,1 |
34,9% |
7,5% |
|
Technicolor |
4,51 |
7,05 |
56,3% |
||
Chargeurs |
4,96 |
7,25 |
46,2% |
||
Synergie |
19,24 |
23,2 |
20,6% |
||
Stef |
43,31 |
59,5 |
37,4% |
||
39,1% |